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LA PERTE DES CHEVEUX : MÉCANISMES ET ALOPÉCIE

Durant toute notre vie, nos cheveux suivent une boucle de croissance, appelée cycle pilaire. En moyenne, un cheveu vit quatre ans. Il meurt, puis tombe, avant d’être remplacé par un nouveau cheveu.

LA PHASE ANAGENE : 90% DE NOS CHEVEUX

Le cycle pilaire commence par la phase anagène, ou stade de croissance, dans laquelle se trouve 85 à 90% de nos cheveux. Pour chaque cheveu indépendamment, cette étape est de 4 à 5 ans chez les femmes et de 2 à 4 ans chez les hommes. A ce stade, on observe une forte activité du bulbe se situant dans la racine des cheveux, et la formation de kératine et de mélanine, engendrant la croissance des cheveux.

LA PHASE CATAGENE : ARRÊT DE LA CROISSANCE

La phase catagène, ou stade de régression, correspond à l’arrêt de la croissance des cheveux. 1,5% de nos cheveux se trouvent à cette étape. Chaque jour, 25 à 60 cheveux passent du stade anagène au stade catagène, et celle-ci dure environ 2 à 3 semaines. La partie la plus profonde du follicule capillaire commence alors à se dégrader.

LA PHASE TELOGENE : CHUTE DU CHEVEU

La phase télogène, ou stade de repos, représente 8,5% de nos cheveux. Il correspond à une chute spontanée des cheveux, en 2 à 4 mois, et laisse à la place à un nouveau follicule pilleux au stade anagène. Il est aussi possible que les cheveux au stade télogène coexistent avec les nouveaux cheveux au stade anagène, jusqu’à qu’il le remplace.

LES CAUSES DE LA CHUTE DE CHEVEUX

LES HORMONES MASCULINES

Les hormones sont des variables de la perte des cheveux, notamment les androgènes. Ces hormones masculines, développant la pilosité au niveau de la barbe et de la moustache, ont une action inhibitrice sur la croissance des cheveux. Cela explique que l’alopécie est plus présente chez les hommes et chez les femmes soumis à des traitements d’androgènes. La dihydrotestostérone, sous-produit de la testostérone, est aussi considérée comme un facteur de chute des cheveux.

LES SAISONS

Le cycle pilaire dépend principalement de la génétique et des hormones. Les hormones sont influencés par l’exposition au soleil. En conséquence, il va varier selon les saisons. Chaque individu perd en moyenne 50 à 100 cheveux par jour, avec deux périodes plus importantes : août/septembre et le printemps. En aout, le pourcentage de cheveux en phase télogène peut atteindre 20%.

L’ÂGE

Le cycle pilaire varie aussi avec l’âge. Après la naissance, la quasi-totalité des cheveux sont en phase télogène, excepté dans la région frontale du cuir chevelu, où il ne s’agit que de 60%. En prenant de l’âge, l’enfant augmente son pourcentage de cheveux au stade anagène, et les cheveux deviennent plus épais et foncés. Avant la puberté, 90% des cheveux sont au stade anagène, ce qui est tout à fait normal. Après la puberté et pour le reste de notre vie, la densité capillaire et le diamètre des cheveux diminuent chez les deux sexes. Le pourcentage de cheveux télogène croît chez les deux sexes, mais augmente davantage pour les hommes que les femmes. La durée de la phase anagène diminue et on observe l’apparition de follicules vides.

LA GROSSESSE ET LA MENOPAUSE

Les hormones de la grossesse exercent une influence sur la perte de cheveux. On observe à la 14ème semaine de grossesse une part plus importante des cheveux en phase anagène, et donc moins de chute. Après l’accouchement, on observe une augmentation du nombre de cheveux au stade télogène, et donc une augmentation de la chute des cheveux. La chute drastique d’hormones à la ménopause engendre aussi une perte des cheveux, alors que cette chute n’a lieu qu’à 75 ans chez l’homme.

LE MODE DE VIE ET LA MALADIE

Plus globalement, le mode de vie et la maladie peuvent exercés une influence sur la chute de cheveux. Cela peut être dû à une mauvaise alimentation, au stress, au tabac, à la pollution, à une maladie, un traitement ou une prise de médicaments. L’alimentation est particulièrement importante puisque les protéines sont nécessaires à la synthèse de la kératine et les lipides servent au transport des vitamines, sources d’énergie indispensables aux follicules pilleux. De plus, la chute de cheveux peut être provoquée par des facteurs mécaniques, comme les coiffures trop serrées qui tirent sur la racine des cheveux, ou des facteurs chimiques, comme les décolorations et les permanentes, qui fragilisent les cheveux.

LES DIFFERENTES ALOPECIES

Pour certains cheveux, il arrive que le cycle pilaire ne se renouvelle pas. C’est un phénomène qui touche majoritairement les hommes. Nous allons ici vous expliquer les différentes causes et pathologies de pertes des cheveux.

LES SIGNES DE LA PERTE DE CHEVEUX 

Pour évaluer la perte des cheveux, il faut mesurer plusieurs caractéristiques. Tout d’abord, la densité des cheveux est d’environ 250 cheveux/cm2 sur notre cuir chevelu. Cette densité varie selon l’âge, le sexe, les maladies et traitements. Le diamètre de la tige pilaire est d’environ 50 à 100 µm, et montre la vitalité des cheveux. Aussi, la vitesse de croissance du cheveu, d’en moyenne 1cm par mois, permet de suivre le phénomène d’alopécie. Enfin, le pourcentage de cheveux dans la phase anagène est en moyenne de 90% et montre aussi l’évolution de la chute des cheveux.

LA CALVITIE : ALOPECIE ANDROGENETIQUE

La calvitie, aussi appelée alopécie androgénétique, a une cause génétique et hormonale. Il s’agit de 95% des cas d’alopécie. C’est une forme de perte de cheveux permanente où généralement seul le dessus du crâne est atteint. Cela est dû à une programmation génétique qui entraine l’accélération du cycle pilaire du cheveu, et donc sa chute. Elle est héréditaire et elle est liée à deux causes : un taux élevé de dihydrotestostérone et à une hypersensibilité héréditaire à celle-ci. La dihydrotestostérone agit sur le follicule : elle diminue sa phase de croissance. Les cheveux très fins sont les seuls à pousser et le nombre de cheveux diminue, jusqu’à ce que la formation de cheveux s’arrête. La calvitie concerne 15% des hommes de 20 ans, 50% des hommes de 50 ans et plus de 80% des hommes de 70 ans. Chez les femmes, cela concerne 25% à 40 ans et 40% à 50 ans. Cela représente 3 femmes pour 5 hommes.

L’ALOPECIE DIFFUSE

L’alopécie diffuse ou effluvium télogène, est une chute fréquentielle des cheveux, affectant toute la tête. Elle représente 10% des cas de chute de cheveux. Les causes ne sont pas génétiques, mais proviennent du stress, des maladies, des dérèglements hormonaux, du post-partum, des carences ou de la chimiothérapie. Les femmes sont les plus touchées par ce phénomène. Ce n’est pas forcément une chute totale des cheveux, elle est plus ou moins durable, et réversible en 4 à 6 mois. Pour freiner l’alopécie, il est possible d’utiliser des produits capillaires comprenant des actifs qui régulent la sécrétion de sébum, stimulent les cellules du bulbe pilleux ou compensent les carences. Cela peut aussi être la prise de vitamines ou des traitements hormonaux.

LA PELADE

La pelade est une forme de perte des cheveux, qui fait brutalement tomber la totalité de la chevelure. Elle est due à des facteurs psychiques comme un stress intense ou un évènement dramatique. Cette perte de cheveux est généralement sans retour.